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Goubellat: les détails d’un crime d’une rare violence

Riadh Ben Bekri, premier adjoint du procureur de la République et porte-parole du tribunal de première instance de Béja est intervenu ce vendredi 31 août 2018 dans Ahla Sbeh sur Mosaïque FM pour donner des détails sur le crime de Goubellat.


«Une agression d’une rare violence a eu lieu dans la nuit du 24 au 25 août 2018 contre une vieille femme, sa fille et sa petite fille. Les trois victimes étaient chez elles quand l’attaque a eu lieu. Selon le témoignage de la petite fille, l’attaque a eu lieu à l’aube du 25 août 2018.Personne n’a pu intervenir car la maison se trouvait dans une zone isolée. En plus, il y avait une fête de mariage célébrée dans la zone la plus proche de cette maison. Après l’agression sauvage, la fille a été enlevée et placée pendant trois jours dans un oued proche de Bir El Euch à Goubellat».


Des proches impliqués 


Riadh Ben Bekri a noté que quatre individus ont été placés en garde à vue. Une instruction judiciaire a été ouverte et une brigade sécuritaire a été chargée de l’instruction. Dans un deuxième temps, deux autres individus ont été placés en garde à vue. Parmi les individus arrêtés, il y a un agent de sécurité et son frère jumeau et une fille et son frère
Le premier adjoint du procureur de la République a indiqué que la victime a réussi à identifier les accusés par leurs voix. Au moment de l’attaque ils étaient cagoulés. Les agresseurs ont utilisé des pierres comme armes pendant l’attaque.


Viol ? 


Après trois jours, d’enlèvement, la petite fille a été prise en charge dans un hôpital de la ville de Medjez El Bab. Le rapport du médecin a confirmé l’agression et le viol de cette victime. Mais, un deuxième rapport du médecin de l’hôpital Charles Nicolle a nié le viol. La victime a été examinée par une troisième équipe et un rapport détaillé sera remis aux autorités judiciaires, a fait savoir Riadh Ben Bekri.


Pour le moment, la mère de cette victime est admise au service de neurologie à l’hôpital Rabta à Tunis. Son état est critique et elle est encore au coma. La grand- mère est décédée. Avant son décès, elle était sous un état de choc. L’agression était d’une rare violence. D’ailleurs, une pierre d’une grande taille trouvée couverte de sang  dans une flaque de sang, permet de deviner l’atrocité de l’attaque.  


Riadh Ben Bekri a ajouté que l’enquête concerne plusieurs individus. Il s’agit de cousins et de membres de la famille des victimes. Les causes et les circonstances de cette attaque restent pour le moment inconnues. Tous les suspects n’ont rien avoué pour le moment.


Le porte-parole du tribunal de Béja a indiqué que la victime est orpheline et risque de perdre sa mère suite à cette attaque. La victime et sa mère vivaient à Tunis. Elles ont décidé récemment de revenir à Goubellat pour s’installer près de la grande mère, a précisé Riadh Ben Bekri.